Quand j’ai commencé à faire de la sculpture, j’ai réalisé que ce qui différenciait cette discipline des autres, c’est qu’elle existe dans l’espace réel. Elle n’existe pas dans des représentations ; en fait, elle respire le même air que nous. Elle a potentiellement la même énergie qu’une personne.
Je voulais créer des objets intensément puissants pour qu’ils puissent générer de l’énergie. J’ai donc commencé à faire des têtes de loups-garous décapités avec des cristaux qui poussaient à l’intérieur. Quand on dépose un de ces objets sur une table, on a l’impression qu’il s’en dégage de l’énergie, et pour toutes sortes de raisons différentes : à cause du récit qu’on peut imaginer, de la violence associée à la décapitation ; à cause des cristaux, de leur aspect séduisant ; et à cause du contraste entre le séduisant et le grotesque.
J’ai recours à plusieurs stratégies quand je réalise des sculptures. Suggérer une transformation n’est que l’une d’elles ; suggérer qu’un objet peut se transformer donne l’impression qu’il est vivant.
Plâtre, résine, peinture, cheveux synthétiques, bijoux, paillettes
The Brant Foundation, Greenwich, Connecticut