David Altmejd commente l'œuvre La Rose
Plexiglas, cheveux synthétiques, colle
The Brant Foundation, Greenwich, Connecticut
J’ai fait une grande série, pour une exposition que j’avais en Belgique, une grosse série de boîtes en Plexiglas. Et si je fais une série de boîtes qui vont être présentées dans la même exposition, je veux montrer une variation. Parce que pour moi, la boîte en Plexiglas c’est juste un genre de cadre, donc pour moi c’est important qu’à l’intérieur du cadre, je prouve que je peux utiliser le même cadre, mais de manières très différentes. Donc, ça fait une exposition plus riche. Alors, il y avait beaucoup de sculptures de ce type là, qui étaient beaucoup plus musicales, figuratives même, colorées. Quand on regarde la plupart des pièces, c’est comme si on pouvait accéder à tous les espaces visuellement. C’est comme si on avait des lunettes rayon X puis qu’on pouvait tout voir en même temps. Et donc c’était très important pour moi aussi de montrer que je pouvais en faire une qui serait… qui créerait un rapport avec le spectateur complètement différent. Ça, c’était mon idée, c’est la raison pour laquelle je l’ai faite.
Mais ce qui m’intéresse dans cette pièce-là, c’est aussi l’idée… le fait qu’elle contient un espace qu’on ne peut pas voir, auquel on ne peut pas accéder visuellement. Tout ce que je fais, c’est agacer l’œil, en fait, en créant une petite ouverture pour montrer qu’il y a un accès possible à l’intérieur du volume, mais visuellement l’œil ne peut pas rentrer à l’intérieur. Donc, c’est juste une façon de suggérer qu’il y a un accès physique puis de donner l’information qu’il y a un volume à l’intérieur, mais qu’on ne peut pas y avoir accès.